La classe 1910



Charles De Gaulle

né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord) et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), 

 

Dès son premier combat à Dinant, en Belgique, le 15 août 1914, Charles est touché à la jambe (« fracture du péroné par balles avec éclats dans l'articulation » Sa blessure est opérée à l'hôpital Saint-Joseph à Paris .Il est nommé capitaine en février 1915 et retrouve le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, au Mesnil-lès-Hurlus en Champagne. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d'être son adjoint.

Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et décimé, anéanti par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est mise à mal au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, il est obligé par la violence du combat à sauter dans un trou d'obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d'un coup de baïonnette à la cuisse gaucheCapturé par les troupes allemandes, il est soigné à l'hôpital de Mayence puis interné à Osnabrück en Westphalie. Tenu pour mort au combat, cette disparition lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée.


Maurice Genevoix

né le 29 novembre 1890 à Decize (France) et mort le 8 septembre 1980 à Xàbia (Espagne)

 

Officier de réserve depuis qu'il a effectué son service militaire, il est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, et sert comme sous-lieutenant au 106e régiment d’infanterie, dans la 8e compagnie jusqu'en octobre 1914, puis dans la 7e compagnie à partir de novembre 1914 . Sa division, la 12e DI, appartient à la 3e armée commandée par le général Ruffey, qui est remplacé par le général Sarrail le 30 août 1914. Il participe à la bataille de la Marne et à la marche sur Verdun.

Le 17 février 1915, la 24e brigade d'infanterie (106e et 132e RI) est chargée de reprendre la crête des Éparges. Du 17 février au 9 avril 1915 de violents combats se succèdent jusqu'à la prise définitive de la majeure partie de la crête par les troupes françaises. Les combats se poursuivront sans que les Allemands ne puissent reprendre la crête. Auguste Finet, soldat dans la section commandée par Genevoix, indique dans ses mémoires que sur les 52 hommes de la section ayant pris part à cette attaque, seulement six dont Genevoix demeurent « indemnes ».

 


La classe 1911

Grande banderole des conscrits de la classe 1911 de la commune de Blandin dans le département de l'Isère

Drapeau des conscrits de la classe 1911 de la commune de Saint Palais dans le département du cher

Le sergent Yves Charles Marie-Joseph Fouéré (dit Martin)

Chef de service et adjoint de direction dans la robinetterie et l'électricité à Paris

Incorporé le 1er octobre 1912 comme cavalier de 2eme classe. A compté du 1er octobre 1914, il est caporal fourrier dans divers bataillons sénégalais. Il est promu sergent en 1917. Il part combattre en orient entre avril et décembre 1917, et fini la guerre en France le 14 novembre 1918

Réalisé dans une pièce grecque en argent de 2 drachmes de 1911

L'artilleur Pierre Bonnet

Mouleur caoutchoutier chez Michelin à Clermont Ferrand

Soutien de famille, incorporé le 17 juillet 1917 au 53eme régiment d'artillerie de campagne


La classe 1912

Le sergent Léon Burg

Fondeur de métaux Paris

Promu caporal le 13 mars 1916, il est incorporé au 8e escadron du train le 06 septembre 1916, puis, il est incorporé au 2e groupe d’aviation le 1e avril 1918.

Envoyé en congé illimité le 17 avril 1919 avec le grade de sergent.


Marcel Dassault

né Marcel Ferdinand Bloch le 22 janvier 1892 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 17 avril 1986 à Neuilly-sur-Seine

 

Marcel Bloch est incorporé le 9 octobre 1913 au 2e groupe aéronautique à Reims où il fait ses classes en compagnie de l'aviateur Dieudonné Costes. Le 1er février 1914, il est affecté au Laboratoire de recherches aéronautiques de Chalais-Meudon dirigé par le colonel Émile Dorand. En 1915, associé à un ancien élève de SupaéroHenry Potez, il y dessine l'hélice Éclair pour répondre à un appel d'offres de l'aviation durant la Première Guerre mondiale. L'armée française retient cette hélice et deux autres encore, parmi les 253 prototypes qui lui sont présentés. En 1917, les deux hommes, toujours soldats, créent la SEA, Société d'études aéronautiques et reçoivent le renfort de Louis Coroller. L'objectif est de concevoir le prototype d'un avion complet, un biplace d'observation, le SEA IV. L'armée retient leur prototype et en commande 1 000. Au moment de l'armistice, le 11 novembre 1918, seulement 100 SEA IV ont été livrés. L'armée résilie alors le reste de la commande.


La classe 1913

Le soldat Marcel Bontemps

Agriculteur à Saint Martin de Valancey (Saône et Loire)

Arrivé au 29e régiment d’infanterie le 07 mai 1916, passé au 10e régiment d’infanterie le 29 janvier 1918, passé au 227e régiment d’infanterie le 26 mai 1918, passé au 10e régiment d’infanterie le 05 novembre 1918.

Le 27 septembre 1914 a été blessé au front par balle au cours du combat de Guimbach

Le 10 janvier 1915, a été enseveli par une torpille en Alsace

Atteint de maladie respiratoire imputable au service durant le conflit le 09 aout 1917


Jules André Peugeot

né le 11 juin 1893 à Étupes dans le Doubs et mort le 2 août 1914 à Joncherey dans le Territoire de Belfort,

 

Face à la menace de guerre, le gouvernement français mobilise ses troupes mais pour éviter toute provocation, leur enjoint de rester à 10 km de la frontière. Le 2 août 1914 au matin, le caporal Peugeot et quatre de ses hommes sont en mission de surveillance et arrivent à la maison de Monsieur et Madame Docourt. Le couple vit ici avec ses deux fils, leur fille Adrienne Nicolet et sa petite Fernande sont aussi présentes.

Après avoir sabré, sans la tuer, la sentinelle française postée en avant de l'escouade, Mayer tire trois fois en direction de Peugeot. Bien que blessé par la deuxième balle, le caporal français riposte et atteint le cavalier d’une balle dans le ventre.

Les deux soldats sont le premier mort militaire français et le premier mort militaire allemand de la guerre 


La classe 1914

Les faluches de conscrits

Faluche ayant appartenu à Léon DELBOURG , de la classe 1914, clerc de notaire à Carcassonne, né le 2 novembre 1894 à Lézignan dans l'Aude. Incorporé au 4eme régiment d'infanterie coloniale comme 2eme classe. Promu sergent le 8 février 1916, termine le conflit avec une blessure par balle à l'épaule gauche.


Georges Guynemer

né le 24 décembre 1894 à Paris (16e arrondissementet mort au combat le 11 septembre 1917 à Poelkapelle (Belgique), 

 

 

À la déclaration de guerre, il tente de s'engager dans l'infanterie, puis dans la cavalerie, mais est à chaque fois refusé en raison de sa faible constitution physique. Il parvient à s'engager dans l'aviation et obtient son brevet de pilote en mars 1915. Au sein de l'escadrille des Cigognes, il se révèle rapidement un pilote de chasse d'une audace et d'une habileté extraordinaires. Il est plusieurs fois cité, plusieurs fois décoré.

Devenu un mythe vivant, le capitaine Georges Guynemer disparaît en mission (« en plein ciel de gloire », dira l'ultime citation qui lui a été accordée), au-dessus de Poelkapelle (Belgique), le 11 septembre 1917, aux commandes de son appareil, le Vieux Charles. Ses 53 victoires homologuées font de lui l'un des « As » de l'aviation française de la Première Guerre mondiale.

Sa devise, « Faire face », a été reprise par l'Armée de l'air.


la classe 1917

louis aragon

Né probablement le 3 octobre 1897 à Paris et mort le 24 décembre 1982 dans la même ville

Le 6 août 1918, Louis Aragon participe à Couvrelles, dans l'Aisne, à une attaque meurtrière avec son bataillon ; parti soigner ses hommes, il est plusieurs fois enseveli sous les cadavres par une pluie d'obus . Il est déclaré mort le jour même - sa vareuse étant trouvée avec une de ses lettres. Quelques jours après, il vient rendre hommage à ses camarades au cimetière, aménagé à la hâte, et stupeur il voit une croix avec son nom. (De cet épisode de sa vie, il écrira trois poèmes parus dans le Roman inachevé).

La Croix de Guerre lui est décernée pour cet acte héroïque et il est cité à l'ordre de la division Après la guerre (il servit sous les drapeaux jusqu'en 1919), il renonce en 1922 à sa carrière de médecin pour devenir poète.


La classe 1918

Le sous-lieutenant Lucien Cordonnier

Etudiant à Paris

Incorporé le 16 avril 1917, pris au 120éme régiment d’artillerie lourde le 01 mars 1918, puis au 85 eme régiment d’artillerie lourde-le 22 septembre 1918, et enfin au 288 eme régiment d’artillerie lourde-le 19 novembre 1918. Promu aspirant le 22 septembre 1918, puis sous-lieutenant le 15 mai 1919. Croix de guerre – étoile de bronze Est allé sans hésitation réparer les lignes téléphoniques sans cesse coupées entre les 18 e et 17 e boyaux , sous un violent bombardement d’obus explosifs et à ypérite.


Le sous-lieutenant Quelquejay René

Etudiant en industrie à Paris

Engagé volontaire pour toute la durée de la guerre le 18 novembre 1916 à Paris, arrivé au 82e régiment d’artillerie lourde le 21 novembre 1916, incorporé au 30e régiment d’artillerie lourde le 22 aout 1918, et promu aspirant. Promu sous lieutenant le 15 mars 1919. En congé illimité de démobilisation le 21 novembre 1919 A obtenu la croix de guerre. Jeune aspirant qui a fait preuve depuis son arrivée au groupe des plus belles qualités militaires, s’est distingué tout particulièrement le 20 octobre en se précipitant sous le feu de l’ennemi au secours de l’un de ses hommes grièvement blessé.


Joseph Kessel

né le 15 février 1898 à Villa Clara (Argentine) et mort le 23 juillet 1979 à Avernes (Val-d'Oise)

Joseph Kessel choisit de prendre part aux combats, et s’enrôle d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation. Il sert au sein de l’escadrille S.39, sous le commandement du Capitaine Thélis Vachon. Séduit par le charisme de cet homme à l'enthousiasme contagieux, il lui rend hommage à travers le personnage du capitaine Gabriel Thélis dans son premier grand succès, L'Équipage, publié en 1923. Il termine la guerre par une mission en Sibérie en passant par les États-Unis, puis Vladivostok.