La toilette

C'est une volupté sans bornes de se laver à grande eau, ailleurs qu'au repos. C'est un plaisir des dieux de renifler l'odeur de caoutchouc frais (de la cuvette pliante), du savon à barbe et de la pâte dentifrice, mêlée à l'odeur des feuilles mouillées et de la terre.

Seule, une petite élite courageuse (ce n'était pas forcément les officiers ou les intellectuels) se livrait en ligne, quand l'occasion s'y présentait, à une toilette moins sommaire, et se rasait, plus ou moins régulièrement. Bien des témoins regardaient ces courageux comme des excentriques, atteints d'une maladie de propreté, ou des délicats d'un genre un peu particulier. Rares sont les carnets ou livres de souvenirs, qui mentionnent comme un plaisir ces soins accomplis en plein air, dans des conditions de confort et de température, il faut le reconnaître, plutôt sportives.


La trousse de toilette du soldat

Généralement confectionnée dans la famille 

La préparation HAMON

Contre le feu du rasoir


Savon fourni par l'armée

Le savon "armée française": ces savons de type savon de Marseille ont été produits par différents fabricants. Livrés en caisse bois, non emballés individuellement, ils sont très difficile à dater. A moins de connaitre l'historique de création (ou fermeture) de la savonnerie, les matrices n'ont pas dû fondamentalement changer d'un conflit à l'autre.

Ces savons "armée française" devaient être destinés au lavage des effets et non à la toilette.

Néanmoins en temps de guerre, face aux difficultés d'approvisionnement, faire sa toilette au savon de Marseille ne devait choquer personne…

Savons fournis par l'armée fabriqués à Casablanca et fabriqués à Strasbourg



Dentifrice ODOL

Fondée à Dresde en 1892, Odol est une compagnie allemande de produits d'hygiène dentaire, dont le produit phare est, depuis cette époque, Odol MundWasser (bain de bouche). Voici un exemplaire de flacon de dentifrice de cette marque, fabriqué au royaume uni puis vendu en France


Miroir règlementaire

Petit miroir porte-bonheur

Diamètre 5cm A l'effigie de Albert 1er roi des belges


Serviette de toilette réglementaire

Commission de réception : 11eme corps , 19-11-1915


La vermine  ....

Les rats et les poux tourmentaient les soldats jour et nuit. Des rats gigantesques attirés par la nourriture et les déchets des armées stationnaires contribuaient à répandre les maladies et étaient un irritant constant. En 1918, les médecins identifièrent également les poux comme les responsables de la fièvre des tranchées, qui causait des maux de tête, de la fièvre et des douleurs musculaires aux soldats. L’insalubrité des tranchées, particulièrement due à l’humidité froide et persistante, provoquait la maladie du pied des tranchées, infection apparentée aux engelures qui dans les cas les plus graves pouvait causer la gangrène et nécessiter l’amputation.

L’épouillage 

Le très utilisé peigne à poux