La classe 1887





Le soldat musicien de 2eme classe Léon L'hotellier
Ebéniste à Meung sur Loire (Loiret)Engagé volontaire pour 5 ans, incorporé au 89eme régiment d'infanterie le 12 mars 1888.
A été au service des gardes voies de communications, 8eme subdivision du 1er avril au 19 novembre 1914





Jean Baptiste Charcot
Né le 15 juillet 1867 à Neuilly sur Seine

De 1914 à 1918, durant la guerre, Charcot est d'abord mobilisé dans la Marine, avec le grade de médecin de la Marine de première classe, et affecté à l'hôpital maritime de Cherbourg. En juillet 1915, il obtient de l'Amirauté britannique le commandement d'un navire spécialement étudié et construit par les Britanniques pour la chasse aux sous-marins. En 1916, il réussit à convaincre la marine militaire française de construire à Nantes trois bateaux pièges pour la lutte anti-sous-marine, armés par des équipages vêtus comme des marins civils de la marine marchande. Commandant du premier des trois bâtiments sortis du chantier baptisé Meg, il bourlingue pendant deux ans au large des côtes bretonnes et normandes sans hélas rencontrer de sous-marin allemand. Charcot termine la guerre avec les croix de guerre britannique puis française et une citation à l'ordre de l'Armée pour ses services de guerre.
La classe 1889


Henri Matisse
né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et mort le 3 novembre 1954 à Nice
Dès le déclenchement de la première guerre mondiale, il quitte Collioure qu'il fréquentait régulièrement depuis 1905. Marquet et Matisse, qui a 46 ans, demandent à intégrer l'armée et à rejoindre leurs collègues : « Derain, Braque, Camoin, Puy sont au front, risquent leurs peaux. Nous en avons assez de rester à l'arrière… Comment pouvons nous servir le pays ? » demandent ils à Marcel Sembat, ministre des Travaux publics, qui leur répond : « En continuant, comme vous le faites, à bien peindre »
Après avoir passé une partie de l'hiver 1916-1917 à Nice, Matisse décide de rester plus longuement sur la Cote d'azur, qu'il considère comme un paradis, et dont il recherche la transcription dans ses toiles. En 1918, Matisse rencontre Renoir à qui il présente ses toiles, à Cagnes. Renoir est très surpris de la qualité des toiles et du travail de Matisse : « Je croyais que ce bougre travaillait comme ça… ! C'est faux ! Il se donne beaucoup de mal ! […] Tout est très juste. C'était difficile ! », déclare Renoir après le départ de Matisse.

La classe 1895


Maurice Ravel
né à Ciboure le 7 mars 1875 et mort à Paris 16 le 28 décembre 1937

La guerre surprit Ravel en pleine composition de son Trio en la mineur qui fut finalement créé en 1915. Dès le début du conflit, le compositeur chercha à s'engager mais, déjà exempté de service militaire en 1895 en raison de sa faible constitution (1,61 m), il fut refusé pour être « trop léger de deux kilos » (ne pesant que 48 kg). Dès lors, l’inaction devint une torture pour Ravel. À force de démarches pour être incorporé dans l'aviation, c'est finalement comme conducteur d'un camion militaire - que le compositeur surnomma Adélaïde - qu'il fut envoyé près de Verdun en mars 1916.
Victime selon toute vraisemblance d'une dysenterie puis d'une péritonite, Ravel fut opéré le 1er octobre 1916 avant d'être envoyé en convalescence puis démobilisé en mars 1917. La nouvelle du décès de sa mère, survenu en janvier 1917, parvint au compositeur alors qu'il était encore sous les drapeaux. Elle le plongea dans un désespoir sans comparaison avec celui causé par la guerre : profondément abattu, il devait mettre plusieurs années à surmonter son chagrin.
La classe 1897


Le soldat André Malegot
Marchand ambulant à Marseille (Bouches du Rhône). Arrivé au corps d’armée comme soldat de 2e classe le 16 novembre 1898 Soldat de 1e classe le 27 juin 1900 Envoyé en congé le 22 septembre 1901, certificat de bonne conduite accordé Remobilisé le 1e aout 1914, arrivé au corps d’armée le 2 aout 1914. Mis en congé illimité le 26 janvier 1919, libéré du 141e régiment d’infanterie


Louis Renault
Louis Renault, né le 12 février 1877 à Paris et mort le 24 octobre 1944 dans la même ville
Les usines de Billancourt sont en partie fermées au moment de la mobilisation, en août 1914. Mais les exigences de la Défense Nationale et la rapide avancée de l'armée allemande contraignent les autorités à rouvrir l'entreprise. Louis Renault, lui-même mobilisé comme sapeur aérostier, et quelques-uns de ses ouvriers et collaborateurs sont mis en sursis d'appel ou rappelés du front. En août 1914, il est convoqué par l'état-major, puis envoyé à Bordeaux pour y rencontrer le ministre Millerand, replié avec le gouvernement Poincaré depuis le 2 septembre. Il reçoit l'ordre de fabriquer des obus en grande quantité pour l'armée. Il en livrera 7 millions contre 24 millions pour son rival André Citroën En septembre, 1 200 taxis Renault sont réquisitionnés par le général Joseph Gallieni pour envoyer des renforts à la VIe armée du général Maunoury et stopper ainsi l'avancée allemande ; ils entrent ainsi dans la légende sous le nom de «taxis de la Marne ». Ses camions servirent aussi à transporter l'approvisionnement de Verdun par la Voie sacrée en 1916
