La classe 1898
Ceinture de gymnastique

Le lieutenant Emile Souverain
Etudiant aux beaux arts à Paris
Incorporé le 14 novembre 1899 au 45e régiment d’infanterie à Laon comme soldat de 2eme classe. Promu caporal le 10 aout 1900.
Rappelé l’activité le 1er aout 1914 sous le grade de sergent-major. Nommé sous-lieutenant le 27 avril 1915, promu lieutenant le 11 aout 1917.
Officier dévoué, qui a fait preuve dans son service spécial de courage d’énergie, de présence d’esprit, et a su aux tranchées obtenir de son personnel, l’emploi judicieux des engins dont il disposait.
A obtenu la croix de guerre avec étoile de bronze


Le chasseur Hippolyte aurelle
cultivateur à beaulieu en haute loire



André citroën

André Citroën, né le 5 février 1878 à Paris
Sitôt la guerre déclarée, André est mobilisé en août 1914 en tant que lieutenant puis capitaine au 2e régiment d'artillerie de Grenoble. Sur la frontière Est où a lieu le conflit, il a l'occasion de constater le manque d'artillerie et de munitions face à l'artillerie allemande. À la suite de la mort de son frère Bernard sur le front, André Citroën est décidé, non seulement à faire son devoir, mais également à repousser l'ennemi le plus loin possible. En janvier 1915, il propose au général Louis Baquet, directeur de l'artillerie du Ministère de la Guerre, qui manque cruellement de munitions, d'appliquer le fordisme dans une usine construite en trois mois, capable de produire 5 000 à 10 000 obus Shrapnel de type 75 par jour. Grâce à ses économies, celles de son bras droit Georges-Marie Haardt et surtout le financement d'un riche diamantaire d'origine arménienne, Atanik Eknayan qui avait déjà sauvé son affaire fragile de Mors12, il fait ériger sur les quinze hectares de terrains vagues et de jardins potagers du quai de Javel, une immense usine ultramoderne et produit avec 13 000 ouvrières, vingt-trois millions d'obus à raison de 10 000 par jour, à des cadences inédites pour l’époque.
La classe 1900


Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire,
le 26 août 1880 à Rome. Il meurt à Paris le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole

Le 9 mars 1916, il obtient sa naturalisation française mais quelques jours plus tard, le 17 mars 1916, il est blessé à la tempe par un éclat d'obus22. Il lisait alors le Mercure de France dans sa tranchée23. Évacué à Château-Thierry, il est transféré vers le Val de Grâce, à Paris. Il y est trépané le 10 mai 1916 puis entame une longue convalescence au cours de laquelle il cesse d'écrire à Madeleine. Fin octobre, son recueil de contes, Le Poète Assassiné est publié et la parution est couronnée, le 31 décembre, par un mémorable banquet organisé par ses amis dans l'ancien palais d'Orléans.
En mars 1917, il crée le terme de surréalisme qui apparaît dans une de ses lettres à Paul Dermée et dans le programme du ballet Parade qu'il rédigea pour la représentation du 18 mai. Le 11 mai, il est déclaré définitivement inapte à faire campagne aux armées par la commission médicale et reclassé dans un service auxiliaire. Le 19 juin 1917, il est rattaché au ministère de la Guerre qui l'affecte à la Censure.
La classe 1901

Roger Martin du Gard
né le 23 mars 1881 à Neuilly sur Seine et mort le 22 aout 1958 au château du tertre, à Sérigny (Orne).
Mobilisé en 1914, il est affecté comme fourrier à un groupe automobile de « Transport matériel » attaché au premier corps de cavalerie. Témoin des atrocités du front, il ne veut pas écrire sur le sujet mais exprime son pacifisme idéaliste dans ses lettres et son journal de cette époque.

La classe 1903


Jules Auguste Muraire, dit Raimu
né le 18 décembre 1883 à Toulon et mort le 20 septembre 1946 à Neuilly sur Seine.

En août 1914, il demeure au no 15 rue de la tour d'Auvergne à Paris, et demeure en septembre 1914 au no 46 rue de la république à Marseille. Reconnu apte au service de l'armée le 28 octobre 1914, il est mobilisé à Orange au sein du 15e ETEM (escadron du train des équipages militaires) et part au front en septembre. Lors d'un de ses premiers contacts, il est enseveli sous une sape. Il en réchappe, mais perd du poids, tombe malade et est réformé en mars 1915.
La classe 1904



Le soldat Joseph Paillard
Cultivateur à Mouligné (Mayenne)
Désigné par le conseil de révision comme soutien de famille Parti pour le 124eme régiment d’infanterie le 08 octobre 1905 Soldat de 1ere classe le 11 mai 1906 Certificat de bonne conduite accordé, envoyé en disponibilité le 19 septembre 1906 Passé dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1908 Réformé No 2 par la commission spéciale de Laval le 18 aout 1914 pour « bronchite spécifique » Maintenu réformé par le conseil de révision de la Mayenne le 05 juin 1919 pour « bronchite spécifique », (loi de 06 avril 1919).


Le soldat Paul Margainne
Confiseur à Nevers
Incorporé au 42e régiment d'infanterie le 08 octobre 1905, renvoyé en disponibilité le 18 septembre 1906, avec un certificat de bonne conduite. Rappelé le 01 aout 1914 au 162e régiment d'infanterie.


Vincent Auriol
né le 27 août 1884 à Revel (Haute Garonne) et mort le 1er janvier 1966 à Paris.
Du 10 mai 1914 à juin 1940, il est élu député de Muret (Haute Garonne) à l'Assemblée nationale, puis maire de cette même ville en 1925, secrétaire du groupe socialiste à la Chambre des députés à partir de 1928, il devient progressivement l'expert financier du parti socialiste puis un de ses principaux représentants.

La classe 1905



Roland Dorgeles
Né le 15 juin 1885 à Amiens et mort le 18 mars 1973 à Paris

En 1914, bien que deux fois réformé précédemment pour raison de santé, il s'engage en se faisant appuyer par Georges Clemenceau, son patron au journal L'Homme libre. Il est versé au 74e régiment d'infanterie de ligne de Rouen le 21 août 1914. Il combat en Argonne et au nord de Reims ; puis passe au 39e régiment d'infanterie de ligne. Il participe aux combats du bois du Luxembourg en février 1915, à la Deuxième bataille d'Artois dans le cimetière de Neuville-Saint-Vaast en juin 1915 entre autres. Il devient élève pilote, est nommé caporal et décoré de la Croix de guerre.
En 1917, il entre au Canard enchaîné, où il se lie d'amitié avec Henri Béraud et Paul Vaillant-Couturier. Il publie dans ce journal un roman satirique intitulé La Machine à finir la guerre. Il écrit des articles de la même veine et dans le même journal entre 1917 et 1920. Pour certains de ses articles, il utilise le pseudonyme de Roland Catenoy, mais les plus importants (feuilletons, contes, articles polémiques) paraissent sous son nom. Les profiteurs de guerre, les députés, les forces de police sont particulièrement visés, ainsi que ceux qui diabolisent les bolcheviques.
En 1919, il publie le roman qui le rend célèbre, Les Croix de bois, inspiré de son expérience de la guerre.
La classe 1906

La canne du conscrit
Ces cannes enrubannées symbolisaient l’espoir du retour d’un enfant parti accomplir ses obligations militaires. Ces objets d’art populaire témoignent d’une tradition observée essentiellement vers la fin du 19e siècle.



Henri Alban Fournier, dit Alain-Fournier
Né le 03 octobre 1886 à la Chapelle d'Anguillon (Cher), mort au combat le 22 septembre 1914
Ce fils d'instituteurs passe sa toute première enfance dans la campagne berrichonne, et les pages liminaires du Grand Meaulnes en évoquent l'enchantement. Années visitées par le merveilleux, plus tard par des rêves de paradis perdu. Mais l'enfant quitte trop vite à son gré la campagne natale pour s'installer à Paris (1898), puis à Brest (1901) et enfin à Bourges (1903).
Le 2 août 1914, Alain-Fournier est mobilisé. Le 22 septembre, les journaux signalent la disparition du lieutenant Fournier.
Porté disparu avec vingt de ses compagnons d'armes, son corps est découvert en 1991 dans une fosse commune où les soldats allemands l'avaient enterré. En 1992, les 21 corps de fantassins du 288e RI exhumés du bois de Saint-Rémy dont celui de l'écrivain Alain-Fournier sont regroupés. Henri-Alban Fournier est maintenant inhumé dans la nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne, dans la Meuse.

La classe 1907


Louis Jouvet
né le 24 décembre 1887 à Crozon (Finistère) et mort le 16 août 1951 à Paris 9e.
1914, la Première Guerre mondiale éclate, Louis Jouvet est engagé volontaire. Il est ambulancier, puis pharmacien auxiliaire. Démobilisé en 1917, il retrouve la troupe du Vieux-Colombier.
