1870-71, celle du grand père

Les armes du conflit
Armes françaises
Fusil modèle 1822 T Bis
Le fusil d'infanterie mle 1822T bis est directement extrapolé du fusil d'infanterie Mle 1822T. Il en garde l'aspect extérieur mais s'en différencie par son canon qui est désormais rayé.
Pour mémoire, le fusil d'infanterie Mle 1822 d'origine était à mise à feu par silex, le passage au dispositif de mise à feu à percussion commence à partir de 1841, lorsque les armes du système 1822 sont passé "à percussion" ils prennent l'appelation 1822T (T pour transformé).
Peu après on en profite pour réalésé le canon qui passe du calibre 17,48 mm à 18 mm en 1842. En 1860 a lieu la dernière modification qui consiste à rayer le canon, les armes ayant subis cette modification portent dès lors l'appelation 1822 Tbis, la tête de leur baguette est modifiée pour s'adapter à la forme des balles de l'époque. Les fusils d'infanterie et de grenadiers seront raccourcis à la longueur du fusil de voltigeur, il n'y a donc plus de distinction entre ces trois armes mise à part la position de la grenadière qui est différente sur les fusils de grenadiers.
Il existe deux "versions" de cette arme, soit une arme construite neuve, soit une arme ayant pour origine un système antérieur dont on a changé l'ensemble canon-culasse.
La transformation à percussion s'est perpétué dans le temps de telle sorte qu'on trouve des armes modifiées jusqu'au fin XIX°, certaines armes seront même transformées à nouveau à tabatière (système 1857) pendant la guerre de 1870 ce qui prouve la robustesse de l'arme d'origine.



Fusil d'infanterie modèle 1842 T
Le fusil d'infanterie Mle 1842 T est une amélioration du fusil d'infanterie Mle 1842. Il en garde l'aspect extérieur mais s'en différencie par son canon qui est désormait rayé et qui est raccourcie à la longueur du fusil de voltigeur ainsi que par sa hausse. Il existe 2 "types" de provenance des Mle 1842T, dans le premier cas le canon d'origine du Mle 1842 est encore suffisamment résistant, il est simplement rayé au calibre de 18 mm et une nouvelle hausse est rapportée. Dans le deuxième cas le canon d'origine n'est plus suffisamment résistant, il est remplacé par un canon neuf rayé et, là aussi, une nouvelle hausse est rapportée. Si le canon et la culasse sont changées ensemble, le fusil perd son appellation 1842T et devient un Mle 1857. La conversion des fusils de voltigeur Mle 1842 au système Mle 1842T leur fait changer d'appellation puisque désormais la longueur de l'arme étant la même que celle du fusil d'infanterie il ne peut plus être fait de distingo entre les deux.
A peine affectée dans la troupe le 1842 T subie l'épreuve du feu en Italie (mai 1859). Il poursuivra sa carrière en étant transformé en Mle 1857 par échange du canon et de la platine ou en étant déclassé lorsque l'arme était trop usé pour être revalorisée. Néanmoins, devant le besoin urgent d'armement en 1870, il est procédé à la transformation de Mle 1842T en Mle 1867 (dit à tabatière) alors qu'originellement la transformation ne touchait que les Mle 1853 et suivant. Les régiments "de ligne" toucheront le chassepot Mle 1866 et les armes à tabatière équiperont les troupes de seconde ligne (garde mobile, garde nationale, territoriaux etc...). Ainsi finira la carrière du Mle 1842T.





Carabine de chasseur modèle 1859
La Carabine Modèle 1859 est la dernière arme réglementaire Française à percussion et à chargement par la bouche. Elle clôt une aventure de plus de 40 années dans la recherche de la précision du tir de combat sur arme longue à percussion.




Le fusil modèle 1866, dit Chassepot
Le fusil modèle 1866, dit « Chassepot », est le premier fusil réglementaire à chargement par la culasse de l’armée française. Le fusil Modèle 1866 dit Chassepot du nom de son créateur Antoine Alphonse Chassepot est un fusil de l'armée française mis en service en 1866.
Le Chassepot est le premier fusil à verrou réglementaire à percussion à aiguille de l'armée française à utiliser le chargement par la culasse, et non plus par la bouche. Il permet donc le tir et surtout le rechargement couché, ainsi qu'une cadence de tir accrue.





Fusil modèle 1867 à tabatière
Après l'adoption du fusil Chassepot, l'armée française recycle ses stocks d'anciennes armes désormais périmées en les adaptant au nouveau mode de chargement par la culasse. Les manufactures d'armes sont alors chargées de transformer les anciens fusils modèles 1857 à chargement par la bouche, par un système dit 1867 "à tabatière" à chargement par la culasse, mais à percussion par chien. Ce système de recyclage permet d'équiper les troupes de seconde ligne, gardes nationaux et mobiles.
Ces armes connaissent un emploi important lors de la guerre de 1870, après les défaites de l'armée impériale qui entrainent la perte au combat de très nombreux fusils Chassepot. Lorsque l'armée de la République est mise sur pied dans la deuxième partie du conflit, les dépôts sont vides et les troupes mises sur pied en urgence reçoivent cet armement modifié.





