Manger et boire

La Première Guerre mondiale est à l’origine de bouleversements majeurs dans l’alimentation. La zone de combat devient pour la première fois le lieu de vie du combattant pendant une longue durée. L’alimentation du soldat a rarement fait l’objet d’études spécifiques d’une part en raison d’une présupposée bonne connaissance ou au contraire d’un manque de documentation. Son évocation dans les témoignages des soldats eux-mêmes est trop souvent fragmentaire et anecdotique, même si celle ci joue un rôle non négligeable dans la lutte pour la survie quotidienne. La recherche concernant l’alimentation sur le front en est à ses balbutiements et l’étude des objets qui lui sont liés mérite une attention particulière. Ces derniers contiennent une quantité d’informations encore largement inexploitées. À travers des objets issus de dépotoirs d’Alsace et de Champagne-Ardenne, une première approche a pu être menée pour les troupes allemandes.


Ouvre boite époque 1910

Marque G.RAFRATH à Solingen


Moulin à café règlementaire 

Modèle 1905


Trouvée sur les champs de bataille de l'Argonne

Le petit plaisir du moment ... Une boite de bonbons


Verres à moutarde grande et petite taille

Pots à moutarde

Bouteille d'arome MAGGI

Maggi est une entreprise suisse d'aide culinaire fondée par Julius Maggi en 1885

Le condiment liquide Maggi est créé, en 1887. Fabriqué à partir de plusieurs herbes, ce liquide devient rapidement un succès, à tel point que le langage populaire renomme la livèche « herbe à Maggi » alors que, paradoxalement, cette herbe n'entre pas dans la composition du condiment.

Bouteille graduée de concentré de vinaigre

Devant, le bouchon doseur. une dose pour une bouteille de vin


L'alcool

Trouvailles dans un dépotoir à l'arrière d'une tranchée allemande en Argonne

Bouteille de vin d'Alsace

Bouteille d'amer (bitter) utilisé comme fortifiant, fabriqué par la maison Hans Hertrich

J.A. GILKA à Berlin

Maison fondée en 1875 dans a ville de Hof en Bavière

Bouteille de Gin J.J.W. PETERS à Hambourg

Bouteille en grès distillerie H.W. Schlichte Aelteste Brennerei

à Steinhagen ( Wesphalie)

La bière


De gauche à droite: Brasseries: C.H. DREYER à Metz, BAYERISCHE UNIONBRAUEREIN à Sablon (quartier de Metz), U.B.F., LECLERER MEUROTHENBACH à Stein (Bavière), COMBY et Cie à Avranches

BAYERISCHE UNIONBRAUEREIN

C’est en 1903, le 8 août, que les trois frères Schriber de nationalité allemande, constituent la « Vereinigte Bierbrauereien Bayerisches Brauhaus und Lövenbrauerei AG, société de droit local. Auguste, brasseur à Landsthul (Allemagne), Albert, de la Brasserie Lövenbrauerei à Héming (Moselle,Lorraine annexée), Max, brasseur à Reims (Marne, France) construisent la brasserie à Metz-Sablon en 1905 et cessent la production de la brasserie à Héming, qui devient un dépôt de la brasserie.La capacité initiale de la brasserie est de 80000

Brasserie U.B.F

L'étoile des brasseurs, étoile du brasseur ou la croix du brasseur est un symbole alchimique ancien dont l'usage est attesté dès 1397 dans la communauté des brasseurs et des malteurs.

Représentation symbolique de l'alchimie brassicole mettant en œuvre les quatre éléments (terre, feu, eau, air), elle servait au départ à éloigner les esprits malins ou les incendies afin de protéger la bière.

Bien vite elle devint une enseigne signalant une brasserie, notamment dans le monde rhénan et bavarois. On la trouve aussi sur les récipients contenant de la bière. Son usage déclina à partir du XVIIIe siècle.

COMBY et Cie à Avranches

La Brasserie alsacienne est une ancienne entreprise de la Manche, située au Val-Saint-Père. Elle est fondée en 1870 par M. André , d'une famille de réfugiés alsaciens arrivés dans l'Avranchin après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne . Quelques années plus tard, M. André vend son affaire à son brasseur M. Sommersen qui la revend à son tour en 1894 à la famille Comby. La brasserie s'agrandit et prospère en ajoutant la fabrication de sodas et pains de glaces qui alimentent les nombreux cafés d’Avranches. En 1911, une Société anonyme est créée et la présidence en incombe à René Béguin, minotier au Val-Saint-Père, qui la gère jusqu'à sa mobilisation en 1939 . La fabrication de la bière est arrêtée pendant l’occupation allemande